- Percy Jackson, Rick Riordan ****
- Bleach **
- 20th Century Boys ****
- La Rose de Versailles (Lady Oscar) ****
- Suzuka ***
- Parle-leur de batailles, Mathias Enard ***
- Métronome, Lorant Deutch ***
- Zep coupé en tranches ***
- Death Note *** (mais trop glauque pour moi)
- Apocalypse Bébé, Virginie Despentes *
samedi 18 décembre 2010
Liste de décembre
jeudi 11 novembre 2010
Le problème des continuations, Perceval, Blake et Mortimer
vendredi 5 novembre 2010
Liste de lecture des mois d'octobre-novembre
- Péplum, Amélie Nothomb**
- Les Catilinaires, Amélie Nothomb
- Les étranges talents de Flavia de Luce, Alan Bradley ***
- L'Apprenti d'Araluen, John Flanagan **
- Terremer, Ursula K. Le Guin ***
- Le Testament d'Olympe, Chantal Thomas
- Une forme de vie, Amélie Nothomb
- La princesse de Glace (T1), Camilla Läckberg **
- Trolls de Troy, Arleston & Mourier **
- La malédiction du parapluie, Lewis Tromdheim **
- Nini Patalo, Lisa Mandel **
- Lanfeust de Troy, Arleston & Tarquin*
- Les vies des 12 césars, Suétone*
- Dinky Rouge Sang, Marie-Aude Murail ***
- L'Assassin est au collège, Marie-Aude Murail ***
- La Dame qui tue, Marie-Aude Murail ***
- Trois Femmes Puissantes, Marie N'Diaye ( Pas fini, pas aimé)
- Black Butler, Yana Toboso ***
Barcelone (extrait)
Barcelone est gigantesque, immense, vorace. Barcelone est un monstre qui a dévoré mes ambitions et vomi mes illusions. Je l'aime et je la haïs. Ses tentacules m'étouffaient et me protégeaient du malheur de la vie. Pourtant, ça ne m'a pas empêché de trancher le vif et de me retrouver comme une idiote à errer sur les ramblas.
C'est de sa faute à lui. J'ai décidé de l'appeler l'Autre, avec une majuscule. Il m'a quasiment tout volé. Mes souvenirs, mes endroits favoris, mon inspiration, tout cela est maintenant marqué par son image, son ombre. Je ne peux pas y repenser sans qu'il surgisse.
J'aimerais le tuer avec un regard. Sérieusement. J'aimerais me planter devant lui et le voir s'effondrer sous mes yeux. Je voudrais effacer ce petit sourire narquois en un claquement de paupière. Je voudrais qu'il sente monter en lui la peur et la honte de la culpabilité. Qu'il comprenne qu'il n'est pas le roi, ni même le prince de cette cour des miracles. Je voudrais qu'il revoie les misères qu'il m'a faite et qu'il se plie sous leur poids. Je ne serais plus la seule à marcher derrière son ombre. Pourquoi a-t-il pris le droit de se gargariser de ses méfaits ? Il s'amuse, entouré par ses canards boiteux, il rigole, à gorge déployée, reniant tout sens de la bienséance. Je le haïs presque autant que je haïs cette ville.
A présent, c'est Ruth qui occupe la plus haute marche de l'escalier où il s’assoit. Il l'a adoubé comme ça, sans avertissement, sans une seule parole, comme si ça coulait de source, me donnant l'impression de n'avoir jamais existé. Quelle grossièreté ! Quel manque de tact ! Je n'en veux pas à la Blonde, comme il l'appelle. Je reconnais qu'elle est belle. Elle est grande, mince, féerique. Il ne lui manque plus que les ailes dans le dos. Elle fait partie de ces filles qui sont nées parfaites, avec des dents comme des perles, des cheveux d'or qui n'ont pas besoin de brosse et un regard tendre. On ne peut pas être jalouse d'une fille comme ça. Elle est gentille avec tout le monde. A vrai dire, elle est à sa place sur cette marche. Elle est royale.
samedi 28 août 2010
mardi 10 août 2010
mercredi 21 juillet 2010
Pretty Little Liars ou comment employer des scénaristes complètement schizos
samedi 17 juillet 2010
mercredi 14 juillet 2010
Fourre-tout d'excuses
mardi 1 juin 2010
Nurse Jackie
jeudi 25 mars 2010
La main dans la boîte : chapitre neuf : La suicidée
dimanche 21 mars 2010
La main dans la boîte : chapitre huit : Le psychologue
samedi 6 mars 2010
mercredi 3 mars 2010
La main dans la boîte : chapitre sept : le journaliste
samedi 27 février 2010
La main dans la boîte : chapitre six : le tueur en série
vendredi 12 février 2010
Terminator ou comment jeter le principe de continuité dans les toilettes
jeudi 11 février 2010
La main dans la boîte : chapitre cinq : la seconde main
mardi 9 février 2010
La saison de la chasse est ouverte !
dimanche 7 février 2010
La main dans la boîte : chapitre quatre : l'Editrice
Humour Noir #1 : Why so serious ?
vendredi 22 janvier 2010
La main dans la boîte : chapitre trois : Le Majordome
Ce matin-là, il s'était encore caché dans le placard de sa chambre. Jacques avait donc décidé de préparer le déjeuner avant d'aller chercher le vieux croûton. Il coupait des poireaux en morceaux lorsque la sonnette retentit. Il alla ouvrir la porte. Flack et son officier se tenaient sur le seuil, tout sourire.
« On a retrouvé la main de Scarlett ce matin. Dans une jolie boîte.
-Je suis sûr qu'elle apprécierait l'attention. C'est une chose horrible.
-Vous ne semblez pas particulièrement ému.
-J'ai un problème avec les muscles de mon visage. Je ne peux pas les bouger.
-Ah. Euh. Donc. Vous avez eu des nouvelles d'elle dernièrement ?
-Non, mais monsieur n'a pas beaucoup de contact avec ses filles depuis qu'il a... Perdu l'esprit.
-Hum. Combien de filles a-t-il ?
-Trois. Scarlett et Blanche, des jumelles et Alice la petite dernière.
-Jumelles ?
-Fausses jumelles. Elles ne se ressemblent pas mais partagent des traits communs, comme leurs empreintes digitales.
-C'est intéressant. Elles font quoi dans la vie ?
-Scarlett élève des lapins, Blanche est éditrice et Alice, n'a pas d'emploi. C'est un esprit libre, vous savez.
-Où puis-je les trouver ?
-Blanche est facile à dénicher, Alice a disparu du radar depuis un bout de temps et Scarlett, hé bien je ne vais pas vous faire l'insulte de raisonner à votre place.
-C'est gentil à vous. Vous êtes plein d'esprit.
-Ce n'est pas parce que je suis l'homme invisible que je ne pense pas. »
La main dans la boîte : chapitre deux : L'Inspecteur
John Flack était d'une laideur repoussante. A l'âge de 12 ans, il avait eu le malheur d'attraper la petite vérole qui lui laissa de mauvaises cicatrices et à l'âge de 15 ans, l'acné acheva de façonner un visage plein de creux et de bosse qui n'avait rien de poétique. Son regard brillait à la fois par son intelligence et sa malice. Sans oublier un physique qui lui aurait permis de passer inaperçu s'il n'avait pas eu le visage que la nature lui avait abîmé. Il avait 20 ans d'expérience dans la police et le plus haut taux d'affaires résolues. On racontait dans son dos que les voyous avouaient tout de suite dès qu'ils le voyaient. Ils avaient nommé cela « l'effet Flack » avec un grand sens de l'originalité. Il était donc le plus qualifié pour pour s'occuper de l'affaire de la main.
Il commença par examiner l'objet de toutes les attentions. Il tourna autour de la main pendant cinq bonnes et longues minutes. Palmer était, pendant ce temps, au bord de l'agonie et Dexter, hé bien, il avait fort à faire avec son estomac. « Hum, dit l'inspecteur, quelle heure est-il ? ». La question était totalement déplacée. Palmer sentit monter en lui une vague d'indignation. Comment pouvait-il avoir des pensées aussi triviales en présence d'une telle beauté ? Quel mufle ! Un officier lui répondit, il semblait, lui aussi, être indifférent à la perfection de la main. « Il est 10h30, monsieur.
-Et merde, jura l'inspecteur, bon, on va devoir se débrouiller tout seul, messieurs. Il est trop tôt pour que notre légiste tire ses fesses hors de son lit. Alors on ouvre grand les yeux et on ne touche à rien sans que j'en donne l'autorisation. »
Il se tourna ensuite vers Palmer qui tremblait de rage dans son coin.
« Vous, l'interpella-t-il, vous êtes bien le croque-mort ?
-Ce n'est pas évident ?
-Hey, pas de sarcasmes, jeune homme, coupa-t-il, bon, vous ferez l'affaire. Dites-moi depuis quand elle est en dehors de son milieu naturel.
-D'après l'état des chairs, je dirais deux ou trois jours. Et le sujet était en vie quand on lui a coupé la main.
-Vous voyez autre chose ?
-Elle présente des callosités sur les doigts. Cette femme devait avoir un métier manuel.
-Cette femme ?
-Oui, c'est évident que c'est la main d'un femme, non ?
-Bon, elle fait un métier manuel. Elle pourrait travailler dans la sculpture, par exemple ?
-Oui, mais elle aurait les mains plus abîmées que ça.
-Oh non...
-Quoi ?
-Elle pourrait travailler dans l'agriculture, l'élevage de lapins ? Ce serait possible ?
-Ça, oui, ce serait plus plausible.
-Je sais à qui appartient cette main, merci Palmer. »
Flack faisait les cents pas dans son bureau. Il gesticulait dans tous les sens, signe d'une galère à venir pour son officier. Il poussa tout de même la porte du bureau et demanda ce qui se passait.
« Une tuile énorme, voilà ce qui se passe. Les résultats des tests ADN viennent de tomber et la main appartient bien à Scarlett Burgess. La Scarlett Burgess.
-La fille de monsieur Burgess ?
-T'es une vraie lumière dis-moi. Oui, le monsieur Burgess du manoir Burgess. Va falloir aller interroger le majordome.
-On ne peut pas parler à monsieur Burgess directement ?
-Tu rigoles ! Il ne se laisserait interroger que par Dieu tout puissant en personne. Et contrairement à ce que tu penses, ce n'est pas moi. Alors le majordome, c'est tout ce à quoi j'ai droit. Je sais c'est triste. »
Problème métaphysico-scribouillard
mercredi 13 janvier 2010
Putain, 10 ans !
24 - District 9
23 - Sin City
22 - Gran Torino
21 - La Chute
20 - Slumdog Millionaire
19 - Le Prestige
18 - Le Labyrinthe de Pan
17 - Là-Haut
16 - Inglourious Basterds
15 - Requiem for a Dream
14 - Eternal Sunshine of the Spotless Mind
13 - La Vie des Autres
12 - Le Voyage de Chihiro
11 - Le Pianiste
10 - Les Infiltrés
9 - Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain
8 - Wall- E
7 - Le Seigneur des Anneaux - les Deux Tours
6 - Memento
5 - Avatar
4 - Le Seigneur des Anneaux - La Communauté de l'Anneau
3 - La Cité de Dieu
2 - Le Seigneur des Anneaux - Le Retour du Roi
1 - The Dark Knight - Le Chevalier Noir
vendredi 8 janvier 2010
Nouveau blog : Pourquoi ? Comment ? De quoi tu causes ?
- Regarder des Hitchcock : en partie commencé grâce à la dvdthèque de ma génialissime BU d'angers.
- Et dans la même catégorie : me faire une vraie culture ciné, du genre à pouvoir coller les gens au jeu du "c'est un film australien et à un moment, heath ledger parle au mec de melrose place, indice supplémentaire : il est brun dans ce film."
- Lire autre chose que Lovecraft et Stephen King et me mettre au Comics : déjà Sandman et Watchmen au compteur, on ne se relâche pas
- Poster des nouvelles à un rythme régulier et pas laisser les pauvres lecteurs en plein suspense : je ne garantis rien
- Me montrer plus gentille avec les Sons Of Anarchy : j'ai pas été aimable au début mais ça a fini par décoller vers quelque chose de plutôt pas mal.
- Râler moins : mouahhahahhahah, allez on arrête de rigoler.
mardi 5 janvier 2010
L'affaire de la main
David Palmer était croque-mort. Il portait toujours le même costume sombre qui mettait en valeur sa silhouette rachitique. Il n'était pas beau, ni même charmant. Son métier lui avait forgé un visage abrupt, osseux et légèrement inquiétant. C'était un vrai professionnel et les familles qui faisaient appel à lui ne le regrettaient jamais bien qu'il leur laisse le même souvenir un tantinet effrayant. En ce jour-là, il posait son regard de poisson mort sur la famille Baxter. Ils venaient de perdre leur grand-père et sanglotaient sur les cercueils en exposition. Comme pour chaque famille en deuil, ce qu'ils disaient étaient hachuré et inarticulé, mais David était passé maître dans l'art du langage de sangloteur et le comprenait donc aisément. Madame finit par se décider pour un modèle en chêne clair (il aimait tellement le bois) aux poignées d'or (une dernière pensée pour cet avare impénitent). David le nota et raccompagna les sangloteurs jusqu'à la sortie, les yeux embués n'aidant pas à la vision correcte du monde alentour. Une fois la commande enregistrée, il alla dans le laboratoire où dormait – oh pardon – travaillait son assistant Dexter.
Dexter Sonic, en plus de son nom étrange, avait un physique d'enfant de cœur. Le visage rond et poupin, les yeux rieurs et de belles boucles d'un blond roux lui donnaient un air adorable exaspérant. Sans oublier sa corpulence digne d'un volleyeur professionnel, mince, nerveuse qui combinée au reste, le rendaient si beau, si attirant qu'on avait envie de le tuer dès qu'on posait les yeux sur lui. Une chance pour lui, David accordait aux apparences la même importance qu'à une bande d'enfants rieurs et braillards, c'est-à-dire, aucune. Le seul petit souci qu'il avait avec lui, était sa fâcheuse tendance à s'endormir partout. Encore cette fois-ci, il le trouva assoupi sur une table de traitement. Deux ou trois raclement de gorge plus tard, Dexter tomba sur le sol avec un bruit mou.
« Encore une nuit difficile, patron, expliqua-t-il, je me suis fait poursuivre par de gros chiens ou des enfants poilus, j'ai pas bien vu. J'ai couru toute la nuit avant de me rappeler que je pouvais me cacher ici. J'ai une petite tête. »
David leva un sourcil, puis décida de ne pas lui en tenir rigueur. Les idiots ne peuvent pas se rendre compte de leur état. « De nouveaux sujets vont arriver, occupe-t-en. ». Il n'avait rien contre lui, mais il n'aimait pas rester trop longtemps dans ses parages. Toute cette bonne humeur, cette joie de vivre et cet enthousiasme, il avait peur de se faire contaminer. Il ne manquerait plus que ça, un croque-mort heureux. Quelle indécence ! David portait fièrement son allure dépressive comme un étendard.
Lorsqu'il revint à l'accueil, il découvrit que quelqu'un avait déposé un cadeau sur le comptoir : un beau cadeau crème avec un ruban rouge vif. David trouva l'objet tout à fait encombrant et terriblement inapproprié. Il se dépêcha de l'ôter de la vision des clients potentiels et alla le cacher dans le laboratoire. Pour une fois, Dexter fit une réflexion intelligente en voyant son patron essayer de planquer le paquet dans une armoire. « Vous n'allez pas l'ouvrir ? ». Interloqué, David resta figé dans son mouvement. Dexter s'approcha et saisissant un scalpel, coupa le ruban. Une carte tomba par terre. Dexter la prit et lu le message qui signait le cadeau. « Ceci est un cadeau pour vous. Je sais que vous saurez en apprécier la beauté. ». Le petit mot n'avait pas d'auteur. « J'espère que ça ne va pas devenir une habitude, c'est extrêmement gênant. ». David dissimulait mal son dégoût. Dexter, excité comme une puce, enleva le couvercle de la boîte, et - oh surprise – trouva une main.
C'était une belle main, une main de femme dont la peau semblait douce comme de la soie. La personne qui l'avait perdue devait avoir une jolie carnation de rousse. La peau était pâle et les veines légèrement bleutées. C'était une main parfaite. La seule chose qui semblait étrange venait du fait qu'elle était détachée de son corps d'origine. Alors que Dexter montrait des signes inquiétants de remontées de bile, David était pour ainsi dire fasciné. « Il faut appeler la police, burp, le FBI, burp, la garde nationale... ». Dexter conclut son énumération avec un son particulièrement disgracieux, mais David ne l'entendait pas. Il n'avait d'yeux que pour cette main.
Il resta avec elle jusqu'à l'arrivée de l'inspecteur John Flack. ( à suivre : L'inspecteur)